Procrastinateur en sculpture

Illustration - La princesse tombée du carosse

En plus des histoires que nous empruntions à la bibliothèque ou à la mémoire collective des contes de fées, j'avais imaginés plusieurs histoires pour ma fille surtout dans sa 5ième année. De toutes les histoires que j'ai pu lui imaginer, quatre ont été transcrite sur le papier, et trois d'entre elles illustrées.

"La princesse tombée du carosse" fut la dernière des trois à être fini (en novembre 2017). Je trouvai de moins en moins de plaisir à dessiner et à peindre (ma boite de 24 pastilles d'aquarelle du Lidl touchant à sa fin, sans que mes progrès, mon plaisir ou les perspectives d'avenir ne justifiassent (je suis pas sûr là) un autre investissement de 3,49€), cette histoire se trouve donc écourtée de 12 à 8 planches uniquement.

L'histoire en entier est également à télécharger en PDF, et les droits sont toujours à vendre (paiement en liquide uniquement et par petites coupure de 100 et 200 €)



 
 
 

1 Il était une fois, il y a environ de cela 250 ans, un jeune roi et sa fille qui partaient en voyage. C’était le printemps, la campagne était claire et belle et c’était aussi la première fois que la princesse qui parlait à peine encore, sortait du palais. La jeune princesse souriait en regardant le paysage, impatiente de voir la mer à chaque virage.  Le carrosse royal, escorté de nombreux soldat,  roulait à vive allure.

2 Mais la mer était encore loin. Le soir venu, l’équipage s’arrêta faire dans une auberge. L’impatience de la princesse finit par devenir de la déception et de la colère.  Le roi ordonna alors qu’on roulât toute la nuit dans l’espoir de voir le soleil se lever sur la mer le lendemain. La nuit était claire encore quand le carrosse pénétra dans une forêt profonde. Le roi s’endormit le premier, puis la princesse finit par être, elle-aussi, rattrapée par le sommeil.

3 Or le carrosse roulait tellement vite que le cocher n’aperçut pas une grosse branche au milieu du chemin. Le carrosse sursauta, la porte s’ouvrit et en un instant la princesse qui était endormit près de la porte, tomba du carrosse. La porte se referma d’elle-même en un claquement couvert par le galop des chevaux.   Au milieu de la nuit noire, au cœur d’une forêt profonde et inconnue, La princesse se retrouva seule pour la première fois.

3 Au petit matin, quand le roi se réveilla, le carrosse continuait sa course à un rythme effréné. Le roi cria. L’équipage s’arrêta subitement. Personne ne savait où était la princesse, personne n’avait rien vu. Le roi devint sombre, il donna des ordres, envoya des soldats revenir en arrière. Il cria, il pleura. Tout le jour, des dizaines de soldats parcoururent la forêt, mais de la princesse, ils ne trouvèrent nulle trace.

De retour au château, le roi qui avait été un roi gai, disparut de lui-même. Il passait ses journées à pleurer, à errer dans les couloirs du palais, à lever les yeux au ciel et à les rabattre à terre. Où était la princesse ? On lui disait qu’elle était sans doute morte, et qu’il fallait accepter le cours de chose comme il se présentait. Le pauvre homme tout roi qu’il fut, ne pouvait plus que pleurer…

4 Le roi,  ne savait pas (et en fait personne ne le savait en fait) que, pas très loin de l’endroit où la jeune princesse était tombée, une  femme habitait toute seule dans un genre de cabane. Dès l’aube, cette femme partait dans la forêt pour y chercher du bois, des baies ou des champignons. Ce jour là elle entendit  la princesse sangloter dans la boue du chemin et la ramena chez elle.

5 Comme elle parlait à peine encore, la princesse ne sut pas expliquer d’où elle venait qui elle était, ce qu’elle faisait là toute seule au milieu des bois. « -Ne t’inquiète pas, lui dit la femme, tes parents finiront bien par venir te chercher. Sinon, tu pourras rester ici avec moi, tu ne manqueras de rien ». Mais personne ne vint. Les jours passèrent, les larmes séchèrent sur les joues de plus en plus souriantes de la princesse. Sans qu’on le décidât, on l’accepta : la petite fille resta avec la femme.

6 Les années passèrent et la femme lui apprit tout ce qu’elle savait. Lire et écrire, dessiner,  choisir les plantes qu’on pouvait manger et celle qu’on ne pouvait pas, coudre et cuisiner. Et surtout chanter. La jeune fille avait une voix incroyable et la femme de la forêt lui apprit tous les airs qu’elles connaissaient.  Ce furent des années de bonheur pour la princesse qui grandissait et la femme. Lorsque la femme vieillit tomba malade, la voie de la jeune fille continuait d’égayer ses journées.

7 La maladie alla s’aggravant : la pauvre femme maigrit et toussait continuellement. La nuit, la jour, elle toussait. Debout, assise, couchée, elle toussait. L’eau tiède, le miel, les infusions, rien n’y faisait. Elle toussait à en pleurer de douleur.

« Ne t’inquiètes pas lui dit la princesse, je vais aller acheter des médicaments pour te guérir.

-Mais nous n’avons pas d’argent ? Refais moi une infusion, je finirai bien par guérir, dit la pauvre femme en pleurant.

- Je chanterai. J’irai en ville, je chanterai et les gens me donneront de l’argent… »

 

 La jeune princesse partit dès le lendemain matin. Elle marcha toute la journée et arriva le soir dans une ville déserte et sombre. La jeune fille s’assit sous le porche de l’église et attendit

 Par chance, le lendemain était jour de marché. La jeune fille se mit à chanter, et subjugua  tous les passants. Le marché fut comme suspendu. Personne n’achetait ni ne vendait. Tout le monde écoutait, certain les larmes à l’œil, cette voix d’ange venu d’on ne sait où.

 Elle eut vite fait de remplir son chapeau des pièces qu’on lui donna. La rumeur se répandit rapidement dans la ville, et tout le monde ne parlait plus que de la jeune chanteuse à la voix magnifique.

8 Avec tout son argent, la jeune fille put non seulement acheter des médicaments, mais aussi de la nourriture, et des vêtements. Elle acheta également un petite charrette tirée par deux biquets. Mais au moment de quitter la ville, un soldat arrêta la jeune fille. Un ministre du roi avait assisté le matin à son concert de rue et il voulait que la jeune fille vienne au palais pour distraire le roi qui était plongé dans une morne tristesse depuis des années.

La jeune fille eut beau expliqué l’urgence où elle était d’aller soigner sa mère, elle ne pouvait pas refuser et se pressa d’accepter pour ne pas perdre trop de temps.

9 On installa la jeune fille sur une estrade et le roi finit par venir et par s’avachir dans son fauteuil, levant à peine les yeux. La jeune fille chanta le roi pleurait comme d’habitude, mais pas comme d’habitude en fait. Cette voix lui rappela sa femme qui était morte et la fille qu’il avait eue avec elle et qui avait disparu. Le roi pleura et leva les yeux. Autour du cou de la jeune fille était un pendentif qu’il reconnut immédiatement

On fit arrêter le chant, le roi s’approcha, il ne demanda rien et prit le pendentif. La jeune fille retenait son souffle. « Qui es tu et d’où viens-tu ? » lui demanda le roi. La jeune princesse eu à peine le temps de répondre qu’on l’avait trouvé dans la forêt au petit matin, que déjà le roi embrassait sa fille retrouvée.

10 On expliqua tout puis on fit venir la femme de la forêt au palais, où on lui aménagea une chambre qu’elle refusa contre une cabane au fond du parc. Le roi, la femme de la forêt et l’impromptue princesse, chacun vécut sa vie mais ils se retrouvaient souvent à l’heure du thé pour chanter en chœur.

 


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